Qui Étaient les Mayas ?

Centré sur les terres tropicales du Guatemala d’aujourd’hui nous pouvons observer et apprécier les vestige de civilisations précolombienne tel que celle de l'incroyable Empire Maya ayant atteint le sommet de son influence et puissance aux alentours du VI siècle après J.-C. Les Mayas avait une grande expertise dans l'agriculture, l'écriture des hiéroglyphes, la fabrication de calendriers (et non ceux de noël), le travail de l'or et du cuivre, la poterie, et les mathématiques. Derrière eux une quantité étonnante d'architecture unique et de symboles artistiques. Néanmoins, la majorité des grandes villes de pierre de ces Indiens mésoaméricains furent abandonnées au Xe siècle. Depuis le XIXe siècle, les chercheurs continuent de débattre sur la cause du mystère de leur déclin si spectaculaire.

Où vivaient les Mayas ?

Une des sociétés indigènes les plus dominantes de Méso-Amérique, la civilisation maya n'a jamais été unifiée contrairement à d'autres populations indigènes d’Amérique Latine, dispersées le long de l’Amérique centrale et du Mexique en de nombreux petits États, dirigés par des rois. Les Mayas étaient localisés sur tout l'actuel Guatemala, la péninsule du Yucatan, le Belize et particulièrement sur certaines parties des États mexicains de Tabasco et de Chiapas, s’ajoutant à tout ça les parties occidentales du Salvador et du Honduras. Cette localisation assez particulière montre que les Mayas se mettaient à l'abri de potentiels invasions par d'autres peuples.

La langue Maya

Chez les premiers Mayas une seule langue existait. C’est ensuite à partir de la période préclassique, qu’une diversité linguistique conséquente s'est développée entre les peuples mayas. Au Mexique et Amérique centrale actuels, 70 langues mayas sont parlées par près de 5 millions de personnes ; parmi ces personnes beaucoup sont bilingues en espagnol.

Les Mayas vivaient dans trois sous-régions aux environnements et cultures distinctes : les mayas du nord sur la péninsule du Yucatan ; au nord du Guatemala sur les terres du sud dans le district de Peten, et sur Belize et de l'ouest du Honduras ; et pour finir les mayas du sud en pleine région montagneuse au sud du Guatemala. Les Mayas de la région du sud ont atteint leur apogée au cours de période classique de la civilisation maya entre 250 et 900 après J.-C. Ils sont les auteurs des monuments de pierre, et des grandes villes fascinant les divers explorateurs de la région.

Aujourd’hui des millions de Mayas vivent en Amérique centrale et dans le monde entier. Les Mayas parlent de nombreuses langues tel que l'espagnol et l'anglais et bien entendu les langues mayas comme le yucateque, kekchi et mopan, et quiche. Le peuple Maya est un groupe indigène tant lié à son histoire passé qu’aux événements des derniers siècles passés.

Les préclassiques mayas

Environ 1800 avant J.-C apparaissent les premiers peuplements mayas. C’est ici le début de la période préclassique. Les premiers Mayas étaient des agriculteurs, cultivant des denrées allant du maïs, en passant par les haricots, et finissant sur les courges et le manioc. Jusqu'à 300 avant J.-C, en pleine période préclassique moyenne, les agriculteurs mayas ont commencé atteindre à la fois les régions des hautes terres et des basses terres. Durant cette période préclassique moyenne il y aussi eu l'essor des Olmèques, la première grande civilisation méso-américaine. Comme les Zapotèques, les Totonacs, les Teotihuacán, les Aztèques, et d’autres peuples méso-américains, les Mayas ont hérité des Olmèques plusieurs signes culturels et religieux, et par la même occasion leur célèbre calendrier et leur fameux système de nombres.

Le site archéologique de Ceibal nous en apprend davantage sur la relation entre les Mayas et les Olmèques nous laissant supposer qu'elle était complexe.

Aussi influencé par la ville de Teotihuacan, la civilisation Maya a parmi ses premiers dirigeants, un dénommé Siyaj K'ak, qui aurait pu venir de Tikal. Il monta sur le trône le 13 septembre 379 après J.C., selon certains hiéroglyphes. On le montre portant des coquillages et des plumes et tenant un atlatl (lanceur de lances), particulièrement associées à Teotihuacan.

Les Mayas préclassiques ont présenté une culture plus avancée au travers de leurs construction de pyramides mayas, de villes, et l'inscription de monuments en pierre. Les archéologues ont découvert que Les premières cités mayas pouvaient se planifier avec soin. Pyramides, temples et autres structures ont été construit par Nixtun-Ch'ich, à Peten en utilisant un système de grille, signe d'urbanisme. Et pour en savoir un peu plus au sujet des pyramides du maxique nous vous recommandons cet article.

Mirador, ville préclassique situé au nord du Peten, était parmi les plus grandes villes jamais construites en Amériques précolombiennes. Mirador plus grande que la capitale maya classique de Tikal. Son existence fait office de preuve sur la perduration de plusieurs siècles des Mayas avant la période classique.

Durant cette période l'agriculture devient plus efficace notamment grâce à une sélection de maïs plus productives et surtout grâce au processus de nixtamalisation. On trempe le maïs dans de la chaux, augmentant ainsi grandement la valeur nutritionnelle du maïs. La courge, le piment, les haricots, et le manioc déjà utilisés par les Mayas sont complété par le maïs.

L'Âge d'or maya

Vers 250 après J.-C la période classique commence. L'âge d'or de l'Empire Maya. L’ascension des maya entraine le développement d’une quarantaine de villes construite, dont notamment Tikal, Bonampak, Copán, Uaxactún, Calakmul, Dos Pilas, Río Bec et Palenque; chacune de ces villes avec une population allant de 5 000 à 50 000 habitants. Il est possible qu’à son apogée, la population maya ait atteint les 2 000 000 d'habitants.

Les fouilles des sites mayas ont mis au jour divers sites archéologique tel que des places, des palais, des temples, et des pyramides. Des cours pour jouer au célèbre jeu de balle maya ulama a d’ailleurs été mis en place. Ces endroits étaient importants sur le plan rituel et politique pour la culture maya. Le soutient des villes mayas était principalement de la part d’une importante population d'agriculteurs. Après une pratique primitive d'agriculture sur brûlis, les Mayas ont pu faire preuve de méthodes agricoles plus avancées, telles que l'irrigation et le terrassement.

Profondément religieux, les Mayas étaient en adoration de divers dieux liés à la nature, tel que les dieux du soleil, de la lune, du maïs, et de la pluie. C’est au sommet de la société maya que l’on y trouvait les rois, ou "kuhul ajaw" (seigneurs sacrés). Ils se disaient comparable aux dieux ; et léguaient leur trône via une succession héréditaire. Il était vu comme des médiateurs entre les dieux et les peuples de la terre. Les rois avaient la charge d’accomplir les cérémonies et rituels religieux importants de la culture maya.

Arts et culture mayas

Les Mayas classiques ont construit un grand nombre de palais et temples en forme de pyramide à degrés décorés par des reliefs et inscriptions élaborés. Ce sont grâce à ces structures que les Mayas ont une grande réputation d’artistes de Méso-Amérique. Leur rituel religieux faisant office de guide, les Mayas ont progressés en mathématiques et astronomie. Apparaissent donc l'utilisation du zéro et le systèmes de calendrier complexes basé sur 365 jours.

En mathématiques, la notation positionnelle et l'utilisation du zéro représentaient un sommet de la réussite intellectuelle dans le Nouveau Monde que peu en Europe ne pouvait égaler à l'époque.

L'astronomie maya est à l'origine d'un système calendaire complexe comprenant une année solaire déterminée avec précision (18 mois de 20 jours chacun, plus une période de 5 jours considérée comme malchanceuse par les Mayas), un calendrier sacré de 260 jours (13 cycles de 20 jours nommés), et une variété de cycles plus longs dont le point culminant est le Long Count, une notation continue du temps, basée sur une date zéro en 3113 avant Jésus-Christ. Les astronomes mayas ont compilé des tableaux précis de positions pour la Lune et Vénus et ont pu prédire avec précision les éclipses solaires.

En mathématiques, l'utilisation de symboles de position et de zéros représente le sommet de l'acquisition de connaissances. L'astronomie maya est à l'origine d'un système de calendrier complexe qui comprend une année solaire précisément définie et d’un calendrier sacré de 260 jours, ainsi que diverses périodes plus longues basé sur une notion continue du temps commençant à sa date zéro dès 3113 avant J-C. Les astronomes mayas ont compilé des cartes précises de la lune et de Vénus et ont pu prédire avec précision les éclipses solaires.

Le système du calendrier maya comprenait ce que les chercheurs appellent "comptage long" permettant de suivre sur plusieurs unités de longueur le temps. D'un seul jour à des millions d'années ; l'unité des millions rarement utilisée.

Contrairement à la croyance populaire, ce système n'a pas prédit la fin du monde en 2012, l'unité en millions d'années en apportant la preuve.

Les chercheurs du 20e siècle pensaient à tort qu’il y avait dans la société maya une classe sacerdotale paisibles dédié à l’observation des étoiles. On pensait les Mayas complètement dédiés à leurs activités culturelles et religieuses, chose qui contraste positivement avec les empires indigènes du Mexique central, montré comme plus guerriers et sanguinaires. Le déchiffrement de leurs hiéroglyphes mayas a changé leur image en quelque chose de moins valorisante de la civilisation et culture mayas. Parmi ces hiéroglyphes, quelques-uns dépeignent l'histoire des dirigeants dynastiques mayas faisant la guerre aux villes mayas rivales, guerres finissant par l’emprisonnement de leurs aristocrates. Captifs ensuite torturés, mutilés et finalement sacrifiés aux dieux ; la torture et les sacrifices humains considérées comme des rituels religieux fondamentaux de la société maya. On pensait que les sacrifices garantissaient la fertilité, montraient piété et propitiaient aux dieux. La négligence de ce genre de pratiques pouvait amener à un désordre et chaos cosmique. Le prélèvement de sang humain selon les Mayas nourrissait les dieux et nécessaire pour avoir un contact avec ces derniers. C’est pour cette rasons que les dirigeants mayas, faisant office qu'intermédiaires entre le peuple maya et les dieux, devaient subir des saignées rituelles et des tortures sur eux-mêmes.

Les premières réelles explorations des sites mayas classiques ont commencé aux environs de 1830. Du début au milieu du XXe siècle, leur système d'écriture par hiéroglyphes avait été déchiffrée en partie, et nous en connaissions davantage sur leur histoire et culture. L’architecture et l’art maya est une des bases des connaissances des historiens sur les Mayas, tel que les gravures qu’on retrouve sur les pierres et inscriptions de leurs bâtiments et monuments. À partir de l'écorce des arbres les Mayas fabriquaient du papier et écrivaient des livres à partir de ce papier qu’on appelle codices. On attribue aussi aux mayas quelques un des premiers types d’utilisations du caoutchouc et du chocolat.

Économie Maya

Même si l'agriculture et la cueillette de nourriture sont le centre du quotidien des Mayas, ces derniers avaient une économie suffisamment sophistiquée pour soutenir un système de marchands et de routes commerciales. Les Mayas n'ont pas développé de monnaie, mais ils utilisaient divers objets comme monnaie d’échange. Il pouvait s’agir de perles en pierre verte, de cloches en cuivre et de fèves de cacao.

Organisation Politique Maya

Le pouvoir des rois maya se reposait sur le contrôle des ressources. Les souverains mayas géraient la distribution et la production des biens, et accroissant ainsi leur pouvoir et prestige. Ils contrôlaient également certains biens essentiels (non locaux). Notamment les ressources quotidiennes dont chaque famille avait besoin, comme le sel, étaient aussi contrôlées par eux. On remarque d’ailleurs une croissance des biens économique à gérer par les dirigeants mayas au fil du temps. Mais il faut dire que les souverains mayas ne gouvernaient pas seuls, ils étaient assistés par des conseillers, conseillers apparaissant occasionnellement dans l'art maya.

Pour la construction des palais, temples, et travaux publics, les ouvriers mayas étaient soumis à un impôt sur le travail. Un souverain maya menant et gagnant des guerres pouvait alors avoir sous ses ordres plus d'ouvriers et ensuite imposer un tribut aux ennemis vaincus, augmentant en conséquence encore plus leur puissance économique.

La vie dans la forêt tropicale Maya

La capacité des Mayas à construire une grande civilisation dans un climat de forêt tropicale humide est bien une des choses les plus incroyable de ce peuple précolombien. Les peuples anciens vivaient généralement dans des climats plus secs, là où la gestion des ressources en eau constituait la base de leur société. Les Teotihuacan situés dans les hauts plateaux du Mexique en sont un bon exemple. Sur les basses terres mayas du sud, le commerce et le transport quant à eux étaient difficile dû aux peu de rivières navigables.

C’est vers la fin du XXe siècle que les chercheurs conclus que le climat en basses terres était très diversifié environnementalement parlant. Les envahisseurs étrangers n’ont pas su tiré profit du manque relatif d'or et d’argent de la région, contrairement aux Mayas qui savaient tiré profit des nombreuses ressources naturelles de la région. Pour la construction il y avait le calcaire, l'obsidienne pour les armes et outils, et finalement le sel. L'environnement fournissait d'autres trésors pour les Mayas, tel que le jade, les plumes de quetzal décorant les costumes de la noblesse maya, et les coquillages marins quant à eux servaient d’instrument pour les cérémonies et guerres.

Le déclin des Mayas

De la fin du VIIIe siècle à la fin du IXe siècle, quelque chose a soudainement ébranlé la civilisation maya jusqu'à ses fondations, quelque chose d’inconnu. Les unes après les autres, les villes classiques des basses terres du sud sont abandonnées. La civilisation maya de cette région s’effondre en 900 après J.-C. Plusieurs théories des chercheurs viennent souvent bien que la raison du déclin des mayas soit inconnue.

Une des théories dit qu'au IXe siècle, les Mayas avaient fini par épuiser l'environnement de leur région au point de ne plus pouvoir survivre avec un si forte population. Des chercheurs sur les mayas pensent que les guerres sans fins entre les cités-états concurrentes ont amené à une fin des alliances militaires, familiales (par mariage) et commerciales. Ce qui aurait entrainé la fin du système traditionnel de pouvoir dynastique. À mesure que la stature des seigneurs sacrés diminuait, leurs traditions complexes de rituels et de cérémonies se sont dissoutes dans le chaos. Enfin, des changements environnementaux catastrophiques - comme une période de sécheresse extrêmement longue et intense - ont peut-être anéanti la civilisation maya classique. La sécheresse aurait frappé particulièrement durement les villes comme Tikal, où l'eau de pluie était nécessaire pour la boisson et l'irrigation des cultures.

Lorsque les conquisatadors espagnols sont arrivés en force en Amérique centrale au XVIe siècle une autre théorie est qu’à l’arrivée des Espagnols les maladies qu'ils ont apportées ont dévasté la civilisation Mayas. Rajouté à tout cela que les Espagnols les ont forcés à se convertir au christianisme, au point de brûler leurs livres. Une des raisons pour laquelle si peu de livre ont survécu jusqu’à aujourd'hui.

La chute des Mayas dans les basses terres du sud ont peut-être été causé par trois principaux facteurs : la surutilisation des terres, la surpopulation, les guerres endémiques et la sécheresse ambiante. C’est sur les hautes terres du Yucatan, que des villes mayas comme Uxmal, Mayapán, et Chichen Itza continuent de prospérer pendant la période post-classique (900-1500 après J.-C.). Néanmoins à l’arrivé des envahisseurs espagnols, leurs grandes villes mayas étant cachés sous une couche de forêt tropicale verte car la plupart des Mayas vivaient à ce moment dans des villages agricoles.

Les Mayas existent-ils encore ?

Aujourd’hui, les descendants des Mayas sont encore en Amérique centrale, dans les pays actuels du Belize, au Honduras, au Guatemala, au Salvador et dans certaines régions du Mexique. La majorité sont localisés au Guatemala abritant le parc national de Tikal et son site des ruines de l'ancienne ville de Tikal. C’est d’ailleurs 40 % de la population Guatémaltèques qui est descendante maya.

Beaucoup parmi les Mayas contemporains sont agriculteurs cultivant maïs, haricots et courges. Leurs vies se font en communautés organisées autour de villages centraux, utilisés principalement comme centres communautaires composé par des bâtiments publics et des maisons généralement vides. Les descendants des Mayas membres de ces communautés vivent sur des fermes, exception pendant les marchés et fêtes. Leur tenue est principalement traditionnelle pour les femmes ; mais les hommes sont susceptibles de porter des vêtements modernes industriels. Les Yucateque quant à eux élèvent des porcs et poulets dans leurs fermes.

La plupart des Mayas aujourd’hui sont catholiques, même si vers la fin du XXe siècle beaucoup se sont convertis au protestantisme évangélique. La religion autochtone des mayas se superpose au christianisme. Les divinités mayas de leur cosmologie sont identifiées à certaines figures chrétiennes.